10 Nov Pas que pour les riches, le privé…
Extrait d’une excellente chronique de Richard Martineau dans le Journal de Québec de ce matin sur l’accès aux école privées, de même qu’aux soins de santé privés.
« S’il y a un cliché qui perdure, c’est celui voulant que l’école privée ne serve qu’aux riches.
C’est faux.
Comme le disait la directrice du Collège Jean-Eudes à mon confrère Jean-Luc Lavallée, qui a piloté le palmarès des écoles que nous vous avons présenté avant-hier : « Le salaire moyen des parents n’est pas toujours très élevé. Ici, il y a des parents qui se saignent pour envoyer leurs enfants à notre école. »
EN TAXI À L’ÉCOLE
Lysiane Gagnon de La Presse a déjà dit que des chauffeurs de taxi font d’énormes sacrifices pour envoyer leurs enfants à l’école privée.
J’en ai eu la confirmation l’autre jour.
Mon fils de six ans fréquente une institution privée. Chaque matin, quand on allait le conduire, l’an dernier, on voyait un taxi s’arrêter devant l’école, et une jeune fille en descendre.
« Wow, il y a des parents qui envoient leurs enfants à l’école en taxi, disais-je à ma femme. Décidément, certaines personnes ne se refusent rien. »
Or, plus tard, par le plus grand des hasards (ma femme a commandé un taxi et c’est lui qui est arrivé), on a appris que c’est le chauffeur de taxi lui-même qui allait mener son enfant avant de partir faire sa journée de travail ! « La qualité de l’éducation est très importante pour moi, a-t-il raconté à ma femme. Je fais donc de grands sacrifices pour que ma fille aille à l’école privée et qu’elle ne devienne pas chauffeur de taxi comme son père. »
UN VRAI SYSTÈME À DEUX VITESSES
Si on coupe les subventions aux écoles privées, comme le préconisent certains, les parents comme ce chauffeur de taxi ne pourront plus y envoyer leurs enfants.»
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