L’infection urinaire basse chez la femme

L’infection urinaire basse chez la femme

Par Sarah Gagné, infirmière clinicienne

Infection urinaire basse chez la femme

(Urétrite/Cystite)

Définition:

Une urétrite est l’inflammation aiguë ou chronique de l’urètre (le canal permettant l’évacuation de l’urine) et une cystite est l’inflammation aiguë ou chronique de la vessie.  Les infections sont plus communément causées par une bactérie et, rarement, par un virus, champignon ou parasite.  Il est difficile de préciser laquelle des structures est réellement atteinte lorsqu’on fait une analyse et une culture d’urine car les deux peuvent ajouter des composantes à analyser dans l’urine lors de sa collecte.

Le tractus urinaire est normalement stérile et plusieurs mécanismes permettent de maintenir cette stérilité.  Entres autres, on y retrouve la vidange complète régulière de la vessie, la propriété antibactérienne de la paroi interne de la vessie et le pH acide de l’urine.

Il est important de souligner que la probabilité et la fréquence d’infection chez les femmes est plus grande que chez les hommes.

D’une part, ceci s’explique par plusieurs raisons associées à l’anatomie féminine.  Premièrement, l’urètre (nom pour identifier le canal se retrouvant entre la vessie et le trou visible de l’extérieur) est plus court, ce qui permet aux microbes de remonter plus facilement jusqu’à la vessie.  Ensuite, l’anus qui est un site où l’on retrouve des bactéries en tout temps est situé à proximité du méat urinaire (le trou visible de l’extérieur). Finalement, les sécrétions vaginales contenant des micro organismes – surtout lors d’une infection vaginale aiguë ou suite à une relation sexuelle – peuvent facilement migrer et s’introduire dans l’urètre par le méat urinaire.

D’autre part, à l’occasion, les infections urinaires peuvent avoir pour cause de mauvaises habitudes d’hygiène.  Ceci dit, le simple apprentissage de saines habitudes peut diminuer le facteur de risque et de récurrence.

Conseils pour la prévention de l’infection urinaire basse chez la femme:

  • Après la vidange de la vessie ou de l’intestin, toujours s’essuyer de l’avant vers l’arrière.  Si on utilise la technique contraire, les bactéries se retrouvant au pourtour de l’anus sont rapprochées du méat urinaire. La bactérie Escherichia coli se retrouvant dans la région anal est la cause la plus commune des infections urinaires diagnostiquées.
  • Favorisez les douches aux bains. Les bactéries se promènent dans l’eau du bain.
  • Évitez les parfums, les savons parfumés, la mousse de bain et les huiles qui peuvent tous modifier le pH normal de la flore bactérienne normale et ainsi vous rendre plus vulnérable à une infection.
  • Changez fréquemment votre serviette protège-dessous. Le soin d’hygiène et l’environnement sec peuvent être sensiblement bénéfiques, surtout si vous utilisez les protège-dessous à tous les jours.
  • Portez des sous-vêtements en coton. C’est un matériel plus absorbant.
  • Évitez les vêtements trop serrés. L’humidité causée par la transpiration est un milieu favorable à la multiplication des bactéries.
  • Urinez avant et après les rapports sexuels.  En urinant, l’urètre se nettoie et, de ce fait, diminue la probabilité d’infection causée par les bactéries qui se seraient logées.
  • S’hydratez davantage si aucune contre-indication médicale (favoriser l’eau).  Une urine concentrée peut irriter la paroi sensible de la vessie et donc la rendre plus vulnérable aux micro organismes opportuns. En buvant plus de liquides, on permet une dilution de la concentration des déchets de l’organisme filtrés par les reins.
  • Évitez/limitez la consommation de le café, de thé et d’alcool. À prime à bord, ces liquides augmentent l’élimination de l’eau par les reins, cependant, on se rend compte rapidement que l’organisme élimine « trop d’eau ». Un élément dans ces boissons empêche les reins de retenir la quantité d’eau nécessaire au bon fonctionnement du corps. En plus d’une urine devenue concentrée, une déshydratation potentielle peut s’en suivre.
  • Évitez les boissons sucrées. Normalement, on n’y retrouve pas de glucose (sucre) dans l’urine.  Cependant, l’ingestion d’un taux élevé de sucre chez une personne diabétique (diagnostiquée ou non) peut causer une élimination du « trop » de glucose par les reins.  L’ « urine sucrée » est un milieu très favorable à la multiplication des bactéries.
  • Favorisez le jus de canneberges (et non le cocktail de canneberges). Bref, l’ingestion de produits de canneberges empêche les micro organismes de se fixer sur la paroi de la vessie.

Lien intéressant sur le sujet :

Les bienfaits des canneberges dans la prévention des infections urinaires : mythe ou réalité ? J.B. Latouf MD et M.McCormack MD, FRCS; urologues du CHUM

http://urochum.ca/wp/wp-content/uploads/2012/04/canneberges-1.pdf 

Signes et symptômes fréquents d’une infection urinaire basse:

  • Brûlement lors de la miction;
  • Miction douloureuse;
  • Urgence mictionnelle;
  • Pollakiurie (envie anormalement fréquente d’uriner)
  • Sensibilité au dessus de la région pubienne et/ou douleur à la région lombaire.
  • Polyurie nocturne (fréquence accrue de l’envie d’uriner la nuit)

Conseils/trucs utiles pour soulager la douleur causée par une infection urinaire basse probable:

  • Appliquez immédiatement les  « Conseils pour la prévention de l’infection urinaire basse chez la femme »  énumérés ci-haut.
  • Demander conseil à votre pharmacien pour des options pharmaceutiques pour le contrôle de la douleur.
  • Consulter un professionnel de la santé si la douleur demeure sévère ou si tout autre signe ou symptôme apparaît malgré les interventions.

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