24 Sep « LA LOI CANADIENNE SUR LA SANTÉ N’A PLUS SA RAISON D’ÊTRE »
« Notre système de santé n’est manifestement plus en mesure de répondre à la demande de soins. Les manifestations de cette déplorable situation abondent tels les trop longs temps d’attente dans les urgences, l’incapacité de répondre aux besoins des personnes vieillissantes, les centaines de milliers de personnes sans médecin de famille, le roulement élevé du personnel dans les hôpitaux, pour ne nommer que celles-là.
Les gens font de plus en plus appel à des services hors de notre système public, une tendance qui, sans changements fondamentaux, ne peut que conduire à son implosion.
Notre système de santé a été établi au début des années 70, il y a 50 ans. À cette époque, les soins médicaux étaient relativement simples et, sauf pour certaines interventions à l’hôpital, les médecins travaillaient seuls. Le coût des soins n’avait pas commencé son ascension. À tel point que le gouvernement ne consacrait qu’environ 20 % de son budget à la santé alors qu’actuellement elle en accapare 50 %. Un pourcentage qui continue d’augmenter.
De toute évidence, notre système public de santé ne s’est pas adapté face aux profondes transformations et progrès en matière de santé. Les deux niveaux de gouvernement sont responsables de cette situation.
Le gouvernement québécois a pris la voie de la microgestion du système, la centralisation excessive du pouvoir de décision et l’élimination de la responsabilité et de l’imputabilité. Au niveau fédéral, le gouvernement maintient le cadre rigide et dépassé de la Loi canadienne sur la santé, qui bloque l’évolution et le changement.
Le Québec s’est engagé dans son régime universel de soins médicaux en bénéficiant d’une contribution du gouvernement fédéral de 50 % des coûts du système. Aujourd’hui, la contribution fédérale représente moins de 20 %. Malgré cette baisse drastique, le fédéral continue d’encadrer de façon rigide et complètement dépassée notre système de santé. Cela au moyen de la Loi canadienne sur la santé, qui ne couvre que les soins médicalement requis et exclut par le fait même la prévention et toute autre forme de soins. Dans sa forme actuelle, cette loi coercitive, punitive et essentiellement axée sur la maladie a fait son temps et n’a plus sa raison d’être. »
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